Selon Matignon, Valérie Trierweiler coûterait moins cher que Carla Bruni-Sarkozy. Dans un rapport, les statisticiens au service du premier ministre révèle que la compagne de François Hollande ne ferait dépenser que 20.000 euros par mois à l’Etat, contre 60.000 euros mensuel pour l’ex première dame.
Le coût mensuel pour l’Etat des collaborateurs de Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, est moins élevé que le dispositif qui entourait en janvier 2012 Carla Bruni-Sarkozy, affirme Matignon, interrogé par un député UMP.
La déclaration, à défaut d’être très élégante, a au moins le mérite: Carla Bruni coûtait trop cher, Valéry Trierweiler est économe, comme son compagnon.
À l’origine de cette nouvelle procédure de voyeurisme d’Etat, le député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé, qui avait adressé le 12 mars dernier une question écrite aux services de Jean-Marc Ayrault « sur le coût, pour les finances de l’Etat, des collaborateurs affectés au service de Mme Valérie Trierweiler ». Le député relevait notamment que la journaliste disposait d’un site internet.
Mais la réponse des socialistes fut cinglante. Révélée vendredi par Europe 1 et accessible sur le site de l’Assemblée, le rapport de Matignon épingle l’ex première dame, et vante les « vertus » de la présente femme de proue de la France. Concernant la situation actuelle, les collaborateurs de Jean-Marc Ayrault affirment que « cinq collaborateurs sont affectés au service » de la compagne du chef de l’Etat. Ces cinq personnes sont « deux agents contractuels et trois fonctionnaires mis à disposition de la Présidence de la République ».
Egalement selon eux, « le total des rémunérations mensuelles nettes de ces cinq personnes est de 19.742 euros ».
Sans avoir l’air d’y toucher, les services du Premier ministre complètent cette réponse d’une comparaison avec le dispositif dont bénéficiait Carla Bruni-Sarkozy, qui n’est évidemment pas nommément citée.
« A titre de comparaison, huit collaborateurs étaient affectés au service de la Première dame en janvier 2012 pour une rémunération mensuelle nette globale de 36.448 euros », détaille ainsi Matignon.
« A celle-ci s’ajoutaient tous les mois les facturations de deux prestataires externes assurant pour la Première dame la gestion d’un site internet pour un montant de 25.714 euros, soit une dépense mensuelle totale de plus de 60.000 euros », ajoute Matignon.
Bref, discrètement mais surement, le gouvernement socialiste actuel continue à faire table rase du passé. Depuis le début du quinquennat de François Hollande, Nicolas Sarkozy et ses collaborateurs s’affairent, dans l’ombre, à préparer son retour dans l’arène politique. Mais acculé par les poursuites judiciaires, l’ex Président peine à refaire surface. Lui qui voudrait corriger les trop de sa personnalité pour que ne subsiste que les très, se retrouve, à chaque tentative de réinsertion médiatique, projeté en touche par ses ennemis, nombreux au point d’être presque innombrables.
