Pendant des mois, des jeunes filles Roumaines ont vécu l’enfer. Violées, battues, les prostitués devaient travailler près de 14 heures par jour dans un bordel de La Jonquera, un village du nord de l’Espagne où la prostitution est légale. Situés à seulement 20 minutes de la frontière Française, ces supermarchés du sexe brassent chaque année des millions d’euros en exploitant des filles qui enchainent les passes sans presque aucun repos. « Afin de soumettre [les jeunes femmes], les proxénètes les menaçaient, les frappaient et les violaient en permanence, les maintenant dans un régime de semi-esclavage », a expliqué la police dans un communiqué.

À la base, ces jeunes filles étaient recrutées dans leur pays, la Roumanie, où des « protecteurs » leurs promettaient des places de filles au pair en Espagne. « On leur faisait miroiter de faux emplois de gardiennes d’enfants ou de personnes âgées en Espagne », a déclaré une source policière. Mais une fois sur place, la réalité est tout autre: le rêve « ibéricain » s’est métamorphosé en cauchemar, le carrosse s’est transformé en citrouille. Telles des esclaves, les prostitués devaient pointer en arrivant et en partant du travail. Les macros avaient tout prévu en installant un système de vidéo surveillance, ainsi qu’un lecteur d’empreintes digitales, pour surveiller leurs putes. Des brouilleurs d’ondes étaient également utilisés pour empêcher les jeunes femmes de prévenir leurs familles. Selon le journal L’indépendant, les filles étaient obligées de payer 70 euros par jour pour leur chambre, 5 euros pour l’électricité, 2 euros pour chaque rouleau de papier toilette utilisé, et enfin, 7 euros pour le savon qui sert pour se laver entre les passes. Au total, près de 215 Roumaines auraient été victimes de ces bourreaux.

Durant leur perquisition au Lady’s Dallas, les policiers ont saisi plus de 100 000 euros en liquide, 3 armes à feu dont un fusil muni d’un silencieux et un revolver ainsi que des couteaux. Bref, toute la panoplie du parfait mafieux….