Turquie : Erdogan considère le sionisme comme un « crime contre l’humanité »

Arthur Beaufils 01/03/2013 0

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été l’auteur d’une déclaration sur Israël qui a fait bondir le secrétaire général de l’ONU et Washington. Incident diplomatique avec Israël en perspective ?

pirhayati20130204201453703 Turquie : Erdogan considère le sionisme comme un « crime contre l’humanité »

Lors du 5e Forum organisé par l’Organisation des Nations unies (ONU) pour promouvoir le dialogue entre les religions et entre les peuples (UNAOC), R. Erdogan a considéré le sionisme comme un « crime contre l’humanité » en expliquant que « comme c’est le cas pour le sionisme, l’antisémitisme et le fascisme, il devient maintenant inévitable de considérer l’islamophobie comme un crime contre l’Humanité ». Cette déclaration polémique fait écho à la situation des habitants de la bande de Gaza et de l’incident diplomatique entre la Turquie et Tel-Aviv l’assaut d’un commando israélien en 2010 contre un navire humanitaire à destination de Gaza, qui s’était soldé par la mort de neuf ressortissants turcs.

Netanyahu répond

Le sionisme est une idéologie politique ultra-nationaliste qui regroupe des Juifs du monde entier. Le mouvement a été fondé pour permettre à la diaspora juive de se retrouver dans une vision politique commune avec pour but de promouvoir Eretz Israel : la terre d’Israël. De nombreuses personnalités ainsi que plusieurs associations (Crif, LDJ) en France se revendiquent de ce mouvement controversé à travers le prisme du conflit israélo-palestinien.

Un porte-parole du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a qualifié les déclarations du chef du gouvernement turc d’« offensantes et fausses ». « Le secrétaire général juge maladroit que des commentaires aussi blessants et qui suscitent des divisions aient été prononcés à une réunion qui avait précisément pour thème le leadership responsable« , a-t-il indiqué. Washington a aussi fustigé les propos de M. Erdogan alors que le secrétaire d’Etat américain John Kerry se rend à Ankara pour discuter avec le premier ministre.

Alors qu’on pensait que l’ennemi commun, Bachar Al-Assad, allait ouvrir la voie à un relatif apaisement des tensions entre les deux pays, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vu rouge. « C’est une déclaration sombre et mensongère d’un genre qu’on pensait révolu dans ce monde », s’est insurgé M. Netanyahu dans un communiqué.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Les balises HTML ne sont pas autorisés.