Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud tend la main aux pirates qui sévissent depuis son pays. Il propose une amnistie aux jeunes pirates et veut leur offrir une reconversion professionnelle.
«Nous négocions de façon indirecte avec les pirates par l’intermédiaire des notables» a indiqué dans une interview le chef d’Etat qui a affiché sa volonté d’«en finir» avec la piraterie dans au large des côtes somalienne, porte d’entrée du Golfe d’Aden et sa route commerciale géostratégique.
«Il faut en finir avec la piraterie», a-t‘il martelé devant la presse locale Hassan Cheikh Mohamoud qui symbolise l’espoir et le renouveau d’un pays et son peuple, anéantie par deux décennies de guerres tribales et de famines. Il a été élu par le parlement somalien il y a moins de 6 mois.
10 ans de piraterie sur le point de s’éteindre
La Somalie est probablement le pays le plus instable de la région et la piraterie s’est développée à partir des années 2000. Cette activité a offert à de nombreux jeunes désargentés et à des paysans ou des pêcheurs ruinés la perspective d’une nouvelle vie dans un pays qui ne fait même plus partie du classement de l’indice de développement humain et qui n’offre donc aucun avenir à son peuple.
Après un court âge d’or, la piraterie moderne somalienne semble sur le point de mourir. Le déploiement d’une force internationale, sous l’impulsion entre autre de la France, dans l’Océan Indien a fortement nui à l’activité des pirates. L’homme considéré comme le chef de la flibuste en Somalie a même annoncé récemment sa reconversion.
Le président promet aux jeunes l’amnistie et demande à la communauté internationale de l’aider à leur « offrir un moyen différent de gagner leur vie». Un geste noble qui n’est pas valable pour leurs chefs. La plupart sont dans le viseur d’Interpol. Leurs groupes détiennent encore 113 otages et 7 navires selon le Bureau maritime international (BMI) et peuvent mobiliser plusieurs centaines de combattants selon un expert occidental de la région.
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