Un homme - cadre chez Orange - a été filmé la semaine dernière en train de s’en prendre violemment à un employée de la SNCF en gare RER de Virofmay, dans les Yvelines.La vidéo provoque depuis la polémique.
Contactée à la suite de l’incident, l’entreprise Orange France a bien identifié l’homme comme étant l’un de ses cadre - après avoir mené une enquête interne -
« En proie à des difficultés personnelles », il a tenu des propos « fantaisistes » explique le directeur général adjoint du groupe, Bruno Mettling, au quotidien Le Parisien.
Dans cette vidéo, filmée par un collégien blogueur à l’aide d’un téléphone portable, l’homme s’est présenté comme cadre supérieur scandalisé par l’impôt français, les fonctionnaires et « ceux qui ne savent pas travailler ». « L’homme en question fait certainement partie de ceux qui n’approuvent pas complétement l’action du gouvernement Hollande. « Je gagne 70 K-euros, vous gagnez le smic, alors vous fermez votre gueule »,a-t-il déclaré à l’agent de la SNCF.
Parlant également de ses voyages mensuels à Saint Domingue (République dominicaine), où il dit aller pour Orange, l’homme ajoute «le week-end, je suis à la Baule». Après avoir demandé «quel est votre salaire de merde?» à l’employée de la SNCF, l’homme conclut ces presque trois minutes d’échange par un «allez pauvre connasse…»
Selon sa hiérarchie, l’homme ne gagne pas une telle somme et ne s’est jamais rendu en République dominicaine pour le compte du groupe de téléphonie mobile, comme il l’a prétendu. Orange indique que ce salarié bénéficiera d’un « accompagnement » de soutien et ne sera pas sanctionné professionnellement. L’homme a été entendu par sa hiérarchie vendredi matin et a du présenter ses excuses à l’employée de la SNCF qu’il avait insulté . Orange en a fait de même dans l’après-midi.
Dans une France à deux vitesses, la question des inégalités sociales se pose de plus en plus régulièrement dans l’esprit des gens. Au quotidien, les employés du secteur privé se sentent persécutés au contraire des fonctionnaires qui eux, bénéficient de plus d’avantages sociaux. D’un autre point de vue, rien ne peut cautionner un tel comportement à l’égard d’une simple employée de la SNCF. L’agent SNCF -qui a souhaité rester anonyme- a déclaré :«je n’en veux pas forcément à cet individu». Elle a également expliqué les circonstances de cette altercation, expliquant que l’homme, venu acheter deux billets au guichet avait dû répondre à un appel téléphonique. Le ton avec son interlocuteur serait alors monté. «Je me suis permis de lui dire qu’il fallait qu’il se pousse pour ne pas gêner les autres clients», explique l’agente, qui dit faire ce travail depuis une trentaine d’années. C’est alors que «c’est monté», ajoute la salariée de laSNCF.
Racontant que des agressions de ce genre sont quotidiennes, l’agent se veut tout de même philosophe: «Dans ma tête, y a toujours marqué: y’a un con dans une journée et ensuite quand il est passé on est tranquille». Le « cadre » de chez Orange doit se dire la même chose… ou pas!