Le talentueux Royce White a été choisi en 16ème position de la dernière draft NBA par les Houston Rockets. Mais handicapé par des troubles mentaux, le joueur a une terrible phobie des avions. Il a donc décidé de faire tous les déplacement de son équipe en bus à travers les États-Unis. Qui est donc cet OVNI de la planète basket?
Du génie à la folie, il n’y a parfois qu’un pas. White a tout pour réussir à s’imposer dans la grande ligue. La taille, la stature physique, des qualités athlétiques hors du commun, une vision de jeu à faire pâlir d’envie John Stockton et surtout, une versatilité d’un tel niveau que même Boris Diaw passe pour un joueur fade à côté de lui. Pourtant,ce joueur ô combien génial est atteint d’une maladie mentale qui le clou au sol et qui pourrait bien l’empêcher d’accomplir ce que tant d’analystes lui avaient promis.
Âgé de seulement 21 ans, ce colosse de 2,03 m portait les couleurs de l’université d’Iowa State l’an passé. Auteur d’une saison génial, il a été le seul joueur NCAA Division I à être le leader de son équipe dans quasiment toutes les catégories statistiques Il n’est donc pas surprenant qu’il soit comparé à LeBron James aussi souvent. Les franchises NBA ne sont pas folles, elles savent pertinemment qu’un joueur de ce calibre ne se trouve à chaque coin de rue…. Pourtant, White est un pari risqué à cause du train de vie si déroutant que doivent adopter tous les joueurs NBA. À l’unanimité, les vedettes du basket américain rapportent être victime d’un stress omniprésent causé par les voyages incessant aux quatre coins du pays. Forcement, jouer plus de 80 matches à l’année, ça use et ce, même si l’avion ça va vite. Alors logiquement sans avion, tout devient nettement plus compliqué.
Le mystère White
Actuellement absent du camp d’entraînement, il suit un traitement contre l’hyper-anxiété. ESPN a d’ailleurs révèlé qu’il a demandé à effectuer tous les déplacements de son équipe en car.
« J’espère qu’ils accepteront. Je suis prêt à payer de ma poche ces déplacements. Je ferai tout mon possible pour que ce ne soit pas un souci pour le groupe » a déclaré le joueur.
Absent du « media day », Royce White n’est toujours pas apparu à l’entraînement des Rockets. Officiellement, les dirigeants justifient cette absence par des « problèmes personnels »
« C’est évidemment lié à ce problème, mais c’est quelque peu différent, a- expliqué Royce White sur Fox Sports. »Avec mon médecin, on travaille sur un plan me permettant de m’adapter à la vie professionnelle. Ce plan n’est pas uniquement centré sur ma santé. »
Incapable de donner une date sur ses débuts avec Houston, White souhaite être prêt à 100% avant de rejoindre le groupe.
« Il faut que tout le monde soit gagnant. Moi, comme les Rockets. Si j’échoue, ce sera un échec pour eux comme pour moi. C’est un investissement et c’est un travail sur le long terme » a-t-il conclu.
Le club a finalement accepté sa requête et dans la mesure du possible, White pourra faire les déplacements en bus.
« On a trouvé un accord de confiance avec les Rockets, ce n’est pas un contrat mais un accord donc il y a quelques détails techniques. » explique White au Houston Chronicle. « Ce qu’ont fait les Rockets est très appréciable pour moi et ma santé mentale. »
Le documentaire réalisé à son sujet le jour de la Draft:
La NBA habituée aux cas psychiatriques
Delonte West a admis qu’il avait une maladie mentale et Metta World Peace avait remercié son psychiatre à la suite de la victoire des Lakers en 2010. Mais dire qu’on est fou reste un tabou dans le monde hyper aseptisé d’une NBA ô combien soucieuse de son image. Alors, derrière le show bien rodé, ne se cache-t-il pas l’envers du décor nettement moins reluisant et glamour?
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