Adidas: Quand des basket « racistes » créent la polémique
Adidas a récemment décidé de remettre l’esclavage au goût du jour grâce à des basket ultra-moches.
Le 14 juin, la marque de sport allemande dévoile sur sa page facebook son nouveau modèle de sneaker pour la saison automne/hiver 2012. Baptisé « Shackle, » le modèle de sneakers a suscité à la fois plus de 37.000 « likes » mais aussi la colère des internautes sur plus de 3.000 commentaires.
Adidas a naïvement pensé que cela passerait inaperçu d’ajouter sur des baskets, des chaines en caoutchouc qui s’attachent aux chevilles.
Pendant deux semaines, la société a attisé les foudres des luttes antiracistes et aujourd’hui, dans un communiqué de presse, a declaré qu’elle retirerait ces horreurs vestimentaires de la vente. Outrageuse parce qu’elles étaient perçues comme une référence déplacée à l’esclavagisme, ces souliers qui rappellent la sombre époque du commerce triangulaire ont été dessinées par le créateur Jeremy Scott.
Le designer Américain n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai dans l’art des faire des basket qui donnent « la gerbe »:
Un retrait de la vente
« La tentative de commercialiser et de rendre populaire plus de 200 ans de mépris, au cours desquels les Noirs étaient considérés comme humain seulement aux trois cinquième dans la Constitution est offensant, épouvantable et insensible », s’est emporté le Révérand Jesse Jackson. D’autres ont commenté plus raisonnablement: « La société en question a la responsabilité sociale de prendre en compte toutes les perceptions qu’on peut avoir d’un produit avant de le sortir. »
Adidas a, dans un premier temps, défendu le designer Jeremy Scott qualifiant son style d’ « original » et de « joyeux » et que les chaussures ne faisaient absolument pas référence au « SlaveWear » (habit d’escalve).
Blague de mauvais goût ou tout simplement des chaines symbole d’une société accroc aux sneakers, on ne sait pas… En tout cas la marque aux trois bandes a finalement fait marche arrière en présentant ses excuses aux personnes« offensées » et en annonçant le retrait de la vente du modèle.
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