Policiers voyous: la BAC fait encore parler d’elle à Arras

Raffael Enault 07/10/2012 0

Le parquet d’Arras a ouvert une enquête visant trois policiers de la BAC soupçonnés de violences en réunion. Après Marseille, cette nouvelle affaire de ripoux ternie encore un peu plus l’image de la Brigade Anti-Criminalité en France.

Image AFP

Le parquet d’Arras a ouvert une enquête visant trois policiers de la brigade anticriminalité, soupçonnés de violences en réunion lors d’une interpellation en juillet.

« Vérifier les conditions d’intervention »

L’enquête a été confiée à la Direction départementale de la sécurité publique du Pas-de-Calais pour « vérifier les conditions d’intervention » dans lesquelles les policiers de la BAC d’Arras sont intervenus dans la nuit du 6 au 7 juillet, à proximité d’un établissement de nuit, a indiqué le porte-parole du parquet général de Douai, Guillaume Maigret.

Cette nuit-là, les policiers avaient interpellé une personne pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Seulement, le lendemain, une autre personne présente au moment des faits avait déposé plainte, « se plaignant des conditions d’intervention des policiers« , a expliqué le secrétaire général du parquet général.

Une vidéo accablante

Selon le journal La Voix du Nord,  »on distinguerait clairement les trois policiers » sur des bandes de vidéoprotection « (se déchaîner) sur un étudiant amiénois de l’école d’ingénieur à Arras  » qui « aurait reçu une quinzaine de coups de poing puis des coups de pied au sol ».

Des témoins qui auraient tenté de s’interposer auraient « été repoussés à coups de pieds et de gaz lacrymogène », rapporte le quotidien.

Le procureur de la République d’Arras, Hughes Weremme, a transmis cette semaine le dossier au parquet général de Douai, en vue d’un dépaysement judiciaire. « On a travaillé dans le cadre d’une qualification de violences par fonctionnaire titulaire de l’autorité publique », indique le procureur Hughes Weremme. « Le parquet général sera amené à transmettre le dossier à une autre juridiction».

Ces récentes affaires soulèvent une question dans l’opinion publique. L’autorité publique théoriquement exemplaire ne serait-elle pas complètement gangrénée en France au même titre que dans d’autres pays prétendument moins évolués socialement et civilement? Si les médias étrangers traitait la France comme nos propres journaux dénigrent les autres pays, « La France pourrie », ça pourrait être ça le titre des pages internationales du Times ou de Bild demain…

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