Santé et technologie font bon ménage. Désormais, il n’y a plus de complexe à se faire consulter par des applis téléchargées depuis la toile.
Génération «mobinaute»
7 millions, c’est le nombre de Français qui peuvent porter le nom de « Mobinautes santé ». Une nouvelle espèce ? Une définition s’impose : « Se dit d’un individu qui accède à des contenus Internet ou à des applications mobiles de santé à partir d’un smartphone. » Mais ce concept a aussi donné naissance aux termes de « e-santé » et « m-santé ». Du point de vue rhétorique, vous êtes au point. Il ne reste plus qu’à découvrir la réalité qui se cache derrière cette nouvelle tendance.
L’art de s’auto-consulter
Les chiffres sont pour le moins étonnants : 31, 65% des internautes santé atteints d’une maladie chronique sont des mobinautes santé. Le mobinaute santé traque les informations médicales en ligne, y compris sur les forums de Monsieur Tout-le-monde (« Doctissimo, cabinet des hypocondriaques, bonjour ! »). Fort heureux de son travail d’investigateur, il estime dans 69% des cas que ces démarches lui permettent d’avoir de meilleurs échanges avec les médecins (évidemment, « ils savent déjà » ce qu’ils ont avant la consultation!). Qui plus est, parmi les 70 % de mobinautes n’ayant pas encore téléchargé d’applis de santé, plus d’un sur deux serait prêt à le faire si ces dernières étaient évaluées ou labellisées par des professionnels.
Et si les patients semblent voir en leur smartphone le médecin idéal, ces derniers en font également un usage professionne: 55% des médecins généralistes et 45% des spécialistes utilisent leur smartphone dans le cadre professionnel.
Elle a quel diplôme, ton appli?
Face au développement de ces nouveaux médecins virtuels, un problème de taille est apparu : si la santé des Français dépend des applications téléchargées, la certification (besoin de labelliser et évaluer) de ces encyclopédies médicales improvisées devient un enjeu essentiel.
C’est ce qu’ont compris deux médecins et un ingénieur en informatique qui ont décidé de mettre en ligne une plateforme d’orientation en santé, dmd Santé, pour répertorier et classer les applis qui sèment la pagaille dans les esprits des mobinautes, et l’on peut dire que c’est un succès.
Alors, êtes-vous prêts à troquer votre médecin contre une appli en ligne à quelques centimes?
« Alors, êtes-vous prêts à troquer votre médecin contre une appli en ligne à quelques centimes? »
Un peu réducteur comme conclusion ne trouvez-vous pas?
Ne serait-ce pas un moyen justement de faire un tri sur les bobologies? De pouvoir challenger son médecin, de comprendre, de ne plus être sur un mode de communication vertical « J’ai la connaissance, tu te tais j’ai raison » mais sur un mode plus participatif.
Il semblerait qu’un patient impliqué guérisse plus vite et mieux non ?