Les chalutiers géants interdit de pêche en Australie

Arthur Beaufils 19/11/2012 0

Canberra a annoncé lundi une interdiction de la de pêche dans ses eaux méridionales aux super-chalutiers. Une première mondiale.

 

L’Australie a décrété lundi l’interdiction de pêche dans ses eaux méridionales aux chalutiers géants, et ce pour deux ans, afin d’étudier l’impact de ces navires sur des espèces telles que, les dauphins, les phoques ou encore les lions de mer, qui se retrouvent piégées dans les filets.

Vingt-quatre mois à quai

Le ministre australien de l’Environnement Tony Burke a annoncé la signature d’un texte « signé pour une interdiction de deux ans (…) de pêche par les chalutiers géants dans nos eaux ». Les zones concernées s’étendent le long de la côte sud, de Perth (ouest) jusqu’à la frontière avec l’Etat du Queensland (est).

Cet arrêté est la conséquence de l’affaire du Margiris. Ce chalutier géant d’origine hollandaise et battant pavillon lituanien a été racheté par une compagnie australienne. Rebaptisé Abel Tasman, ce navire-usine de 9500 tonnes, est un des plus grands de sa catégorie. Équipé de congélateurs ultra performants, il peut faire des missions de plusieurs semaines loin des côtes.

« Il y a des risques que je ne suis pas prêt à prendre », s’était justifié M. Burke en septembre. « On n’a jamais vu de bateau de pêche de cette capacité en Australie et la Loi sur la Protection de l’Environnement et la Conservation de la Biodiversité doit être revue pour en tenir compte » avait-il déclaré.

Le navire devait pêcher au large de la Tasmanie. Suite à l’action de différentes ONG de défense de l’environnement, notamment Greenpeace, le gouvernement avait cloué à quai le Abel Tasman.

Subventions européennes

L’Australie, souvent en avance sur la protection des écosystèmes marins, prend ce lundi 19 novembre une décision forte. La pression s’accentue sur les flottes de super-chalutiers, qui sont la cible de nombreuses critiques au regard de la non-durabilité de leur activité. Greenpeace rappelle que l’Union Européenne subventionne à hauteur de plusieurs milliards d’euros la pêche industrielle, et ce, souvent au déciment de la pêche dite « artisanale »

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