Deux députés viennent de rendre un rapport qui fustige les politiques anti-tabac et leur inefficacité. Ils proposent une quinzaine de nouvelles mesures pour faire baisser la consommation de tabac en France.
Alors que France tousserai de plus en plus (pas de particules fines sur le banc des accusés bien sûr), les députés Denis Jacquat (UMP) et Jean-Louis Touraine (PS) ont présenté ce jeudi quinze mesures pour faire reculer la consommation de tabac dans un rapport du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques. Les parlementaires estiment qu’il faut « faire de la lutte contre le tabagisme l’une des priorités de la prochaine loi de santé publique » en rappelant que c’est la « première cause de mortalité évitable en France avec 73.000 décès chaque année ».
Le gouvernement français prévoit de mener une nouvelle campagne contre la tabagisme l’année prochaine. Malgré les nombreuses et controversées augmentations régulières et à minima du prix de vente, la consommation est repartie à la hausse. Les députés souhaitent atteindre un « objectif chiffré de réduction de la prévalence d’ici à cinq et dix ans ».
Une nouvelle décade pour supprimer aux travailleurs leur pause clope ? Comment y arriver ? Si « la France se situe parmi les pays ayant un niveau élevé de protection », l’interdiction de fumer dans les lieux publics est actée et devraient s’étendre « à l’ensemble des enceintes sportives ainsi qu’aux terrasses n’étant pas totalement en plein air ». Les bars à chicha et les gares sont dans le viseur puisque ces lieux sont réputés pour leur application laxiste de la loi.
Parmi les 15 mesures proposées, le rapport préconise qu’il serait bon d’obliger les clients à présenter une pièce d’identité au buraliste lorsqu’ils achètent des cigarettes. Le but est de mieux contrôler la vente aux mineurs, qui est interdite par la loi mais dans les faits cela ne se traduit pas. Les jeunes de 15-18 ans sont une cible de choix pour les fabricants. La responsabilité des débiteurs est souvent mise en question. Les députés proposent aussi « d’accroître la taille des avertissements sanitaires sur les paquets », de recourir à la vente sous le comptoir ou aux paquets totalement neutre, comme en Australie. Bien entendu, le portefeuille reste la cible favorite des élus de la République. Ils militent pour « une augmentation significative des prix, plutôt que plusieurs augmentations de prix régulières et modérées » contrairement aux hausses mineures mais régulières depuis 2007. Ce rapport va servir de base à la politique anti-tabac 2013 du gouvernement socialiste.
