L’Église catholique de Lorraine croit en Johnny Hallyday

Ce n’est pas vraiment une nouvelle: l’Église catholique souffre d’un grave déficit d’image en Europe. Entre un nouveau Pape bientôt octogénaire et des croyants aussi peu séduisants que des grenouilles de bénitier, il est clair que le catholicisme ne fait plus vraiment rêver.

Alors, pour attirer l’attention des fidèles de l’est de la France, les diocèses de Nancy et Saint-Dié ont donc choisi de faire confiance à l’idole des jeunes d’antan, l’indémodable rockeur de feu Johnny Hallyday.
Exemple des slogans utilisés : « Allumer la foi et voir grandir la flamme dans tes yeux », « Oh Marie, si tu savais tous les dons qu’il nous faudrait… », ou « On a tous quelque chose en nous de Jésus Christ ». En clair, comme aux États-Unis ou en Amérique du Sud, l’église française se met désormais à l’heure de la modernité. Certes, Johnny n’est plus vraiment le minet à belle gueule qu’il était il y a quarante ans, mais il reste tout de même une icône nationale. Combien de bons Français adulent encore « Jojo » de nos jours?

« L’objectif est d’interpeller, rappeler aux gens qu’ils sont catholiques, surtout ceux qui ne fréquentent pas les églises », a expliqué l’abbé Robert Marchal, le vicaire épiscopal chargé des affaires économiques et sociales au diocèse de Nancy. « Johnny, c’est intergénérationnel », a pour sa part défendu le chargé de communication du diocèse des Vosges, Christophe Chevardé, qui estime que « les textes de ce chanteur, que tout le monde connaît, sont intéressants et rappellent l’essence du don ».

En 2010 et 2011, des campagnes d’affichages décalées (« Jésus crise, donnez, que diable », un crucifix détourné en révolver) sont critiquées en interne, mais ont « incité des gens qui ne donnaient jusqu’alors pas à le faire », explique l’abbé Robert lmarchal, qui attendant 3 millions de dons cette année.

Alors, ça donne envie, ou pas?