Pendant que le Streaming continue son ascension fulgurante, certains styles musicaux y sont plus que délaissés. Et ce, au profit de la musique dite « mainstream ».
Les sites de streaming en ligne ont donné un sacré coup de pouces au producteurs, mais beaucoup moins aux artistes. la rémunération y est plus que dérisoire. Pour rappel, un interprète touche 0,0001 euro par titre écouté en streaming légal sur des plateformes comme Deezer ou Spotify. Sur ce modèle, quand un artiste gagne un euro, son producteur en touche 18. Imaginez ce que touche un artiste sur major indépendant, loin de ce que l’on appelle le « mainstream » , comprenez les standards pop.
En effet, lorsque l’on arrive sur un site comme Spotify ou Deezer, on nous matraque d’entrée avec des merdes comme Rihanna, Beyoncé ou d’artistes français reprenant du Jean-Jacques Goldman… Tout cela au détriment d’autres styles ou de répertoires beaucoup plus fragiles. On va pas leur reprocher, c’est ce que veux le peuple.
Des plateformes « disquaires »?
Pour contrer cette dictature du « mainstream », certaines personnes ont décidé de prendre les choses en main, en développant leurs start-up sur la toile. Pour exemple, le site Qobuz. Ces derniers ont choisi de segmenter leur public afin de cibler au maximum les internautes: on y retrouve majoritairement des artistes sous labels plus ou moins indépendants, ainsi qu’une qualité du son nettement supérieur. La plateforme propose également des playlists et des recommandations assez pertinentes. Un peu comme un disquaire en ligne. D’ailleurs, une dizaine d’employés de la boite sont d’anciens vendeurs de « galettes ». Et ils ont eu raison. Dans ce business en total perdition, mieux vaut s’adapter que crever. En revanche, comme chez un disquaire, on va payer plus cher : comptez 19,99 euros pour un abonnement illimité, alors qu’on en paye 10 sur une plateforme comme Spotify.
Pour contrer ces nouveaux arrivants, les géants du streaming ont contre-attaqué. Ils ouvrent davantage leurs plateformes à la « découverte » et en proposent un catalogue plus large. Chez le géant suédois Spotify par exemple, une nouvelle section baptisée «Découverte» est entièrement dédiée à la recommandation de nouveaux artistes et de morceau. Elle est en cours d’expérimentation ainsi qu’une fonction «follow» pour suivre les artistes, avec l’idée que plus vous en suivrez, plus l’onglet «Découverte» sera précis dans ses recommandations. Un peu comme sur iTunes, qui vous recommande des chansons en fonctions des artistes pour lesquels vous avez dépensez vôtre pécule, et ce, pour que ces derniers aillent se faire cuire le cul à Saint Barth’.
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