Les pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont refusé jeudi d’interdire le commerce international de l’ours polaire.
Symbole du réchauffement climatique illustrer par la fonte de la banquise, le plus gros prédateur terrestre est loin de quitter son statut d’espèce en voie de disparition. Selon WWF, l’animal a déjà perdu 42% de son habitat et il est promis à disparaître définitivement d’ici 2070. Les pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont refusé jeudi d’interdire le commerce international de l’ours polaire, à l’issue d’un débat passionné autour de cette icône menacée par la fonte de la banquise.
La situation est très préoccupante, pour Dan Ashe, le directeur du service américain de la pêche et de la vie sauvage, le commerce de l’ours polaire a augmenté « en volume et en valeur ». « Les ours polaires font face à un déclin des deux tiers d’ici 2050, alors comment peut-on avoir un commerce durable? », a-t-il ajouté. Les Etats-Unis ainsi la Russie réclamaient l’inscription de l’ours polaire à l’annexe I de la Cites qui interdit totalement ce commerce. Actuellement, il est inscrit à l’Annexe II de la Cites, qui implique une stricte régulation du commerce international.
Cette proposition a été rejetée par 42 voix contre, 38 pour et 46 abstentions. Le Canada, qui le seul pays à encore exporter des ours et parties, a fait énormément de lobbying pour faire capoter le vote du Cites. Les représentants canadiens ont fait valoir les chasses traditionnelles des populations Inuits qui revendiquent un modèle de chasse « durable ». Pourtant, des chercheurs américains ont affirmé que la moitié des 800 ours blancs tués chaque année alimentent le commerce international. L’Union européenne et la Norvège ont également voté contre l’interdiction du commerce international de l’ours polaire.
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