Le Canard enchaîné investit les réseaux sociaux et gazouille sur Twitter

Arthur Beaufils 11/07/2012 0

Le Canard Enchaîné a franchi un cap quasi historique. L’hebdomadaire satirique le plus lu de France investit les réseaux sociaux. Depuis le mercredi 11 juillet, le Canard gazouille

À la mi-journée, le site enregistrait déjà 8000 abonnées sur son compte. La rédaction confirme que c’est bien le compte officiel du journal. « Un petit plaisantin avait créé un compte Twitter au nom du Canard Enchaîné. Comme on n’avait pas envie qu’il plaisante trop longtemps sur le dos du Canard, nous avons décidé de créer notre propre compte » a indiqué la rédaction.

Le Canard Enchainé se distingue dans la presse pour son non-investissement de la sphère internet. Le journal assure pourtant que ce n’est pas un changement de stratégie. Le Canard Enchaîné ne diffuse aucun contenu sur le web. À l’instar de son site internet, le « journal mettra probablement le mardi, très tard, les sur-bandeaux de l’édition du lendemain, mais on ne l’utilisera pas pour des informations ou quoi que ce soit » a confirmé à l’AFP le journaliste du Canard Nicolas Brimo.

Pas besoin de barboter dans la mare internet

« Notre métier, c’est d’informer et de distraire nos lecteurs, avec du papier journal et de l’encre. C’est un beau métier qui suffit à occuper notre équipe », explique la rédaction depuis son site. En effet, s’il n’est pas présent sur la toile, c’est que le journal n’en a absolument pas besoin. En 2011, le chiffre d’affaires du Canard Enchaîné était de 30,6 millions d’euros avec un revenu net de plus de 4 millions d’euros.

Des lecteurs fidèles, des scoops, des investigations de qualités, c’est ce qui permet au Canard d’enchainer années sur années les bonnes performances de publication et de revenus. Le tout sans régie publicité, ce qui est remarquable et unique en France. Ceux qui ont essayé de le remplacer sur internet, Médiapart ou encore Backchich.info ne peuvent pas en dire autant.

Le journal, bientôt centenaire reste sans équivalent dans notre pays voire dans le monde. L’ancien rédacteur en chef, Claude Angeli, répondait avec malice et fierté en 2010 sur la stratégie internet, “On n’en a pas ».

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