L’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, J. Christopher Stevens, et trois fonctionnaires américains ont été tués mardi lors de l’attaque du Consulat de Bengazhi, capitale du CNT libyen.
Selon la chaine d’information qatarie Al-Jazira, C. Stevens est mort par suffocation après l’explosion d’une roquette.
« L’ambassadeur a été tué ainsi que trois autres fonctionnaires », a déclaré le vice-ministre de l’intérieur, Wanis Al-Charef à l’AFP. Un « gazouilli » du vice-premier ministre libyen, Moustapha Abou Chagour confirme l’information.
A Washington, pas encore de déclaration officielle hormis un communiqué de Hilary Clinton annonçant la mort d’un agent du département d’Etat. « Nos pensées et nos prières vont vers sa famille et ceux qui ont souffert lors de cette attaque« , a déclaré la chef de la diplomatie américaine, sans donner l’identité de la victime. « Certains ont essayé de justifier ce comportement brutal en le présentant comme une réponse à des éléments incendiaires diffusés sur internet », a poursuivi la secrétaire d’Etat.
« Les Etats-Unis déplorent tout volonté délibérée de dénigrer les croyances religieuses d’autrui. Notre engagement en faveur de la tolérance religieuse remonte aux origines mêmes de notre nation ». « Mais que les choses soient claires : rien ne saurait jamais justifier des actes de cette nature », a conclut Mme Clinton.
Un promoteur Israélien à l’origine de l’attaque ?
Cette attaque n’est pas intervenue à l’occasion de l’anniversaire du 11 septembre 2001 mais à cause d’un film qui a provoqué un tsunami de colère dans le monde musulman. Innocence of Muslims (L’Innocence des musulmans) a été réalisé et produit par Sam Bacile, un obscur promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans originaire du sud de la Californie.
Ce film a été condamné par la communauté chrétienne égyptienne, le Vatican ainsi que les Frères Musulmans. Le Monde explique en détails la polémique de ce film bas de gamme et qui a mis « le feux aux poudres ».