Pyongyang accuse Washington de vouloir déclencher une guerre nucléaire et menace de procéder à une frappe préventive sur le territoire américain.
Cette annonce belliqueuse de Kim Jong-Un survient à la veille d’un vote du Conseil de Sécurité de l’ONU qui veut renforcer les sanctions, notamment économiques, à l’encontre de la Corée du Nord. Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau Kim entend bien marquer le début de son règne avec un antiaméricanisme exacerbé et une « course » à l’armement en solitaire.
Le 12 février dernier, un troisième essai nucléaire a été réalisé avec succès et les autorités militaires nord-coréenne ont enchainé les déclarations martiales contre les Etats-Unis et son allié sud-coréen. Il y a encore quelques jours, Pyongyang faisait monter la tension en menaçant de dénoncer l’accord d’armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953, une rhétorique quasiment synonyme déclaration de guerre. « Puisque les Etats-Unis s’apprêtent à déclencher une guerre nucléaire, (nos) forces armées révolutionnaires (…) se réservent le droit de lancer une attaque nucléaire préventive pour détruire les bastions des agresseurs », a annoncé un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l’agence nationale KCNA.
Kim veut-il SA guerre de Corée ?
Le porte-parole a clairement averti qu’ qu’une seconde guerre de Corée était inévitable. Les Etats-Unis ont plus de 30 000 soldats dans la péninsule et l’armée organise régulièrement des manoeuvres avec son allié sud-coréen. Malgré les menaces de Pyongyang, ils n’ont pas annulé une série de grandes manoeuvres militaires conjointes prévues la semaine prochaine.
Dans les faits, la Corée du Nord dispose d’un arsenal balistique opérationnel avec environ une douzaine d’armes atomiques. Il est possible que les îles du Pacifique soient visées, encore faut-il que les missiles arrivent à destination sans être détruit.
L’ONU et Pékin en arbitre
La Chine est l’unique soutien de la Corée du Nord et veut met au ban sont encombrant voisin. Le Conseil de sécurité doit se réunir jeudi matin à New York afin de voter un texte proposé par Washington et Pékin qui renforce les sanctions économiques. Le but est d’empêcher Kim Jung-Un de poursuivre ses programmes de développement nucléaire et balistique. Ce vote amplifiera également des sanctions existantes, comme l’allongement de la liste noire des entreprises et des responsables nord-coréens frappés de gel de leurs avoirs ou d’interdiction de voyager. Les diplomates nord-coréens seront aussi mis sous surveillance renforcée.
La série de sanctions prise après le premier essai en 2006 n’a pas empêché Pyongyang de poursuivre ses ambitions. Malgré les appels de la communauté internationale et des Etats-Unis pour « normaliser » les relations avec la Corée du Nord se dégradent au fil des années.
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