C’est aujourd’hui, en début d’après-midi, que les élèves ayant passé le concours tremplin 2 auront leurs résultats. Ce concours ouvre les portes de 5 écoles de commerce réputées et c’est environ 3 000 candidats qui s’y sont attaqués cette année. Mais quelle surprise pour ces milliers de candidats lorsque que, miracle, le sujet qui tombe lors de l’examen était en fait disponible sur internet…
Stupeur dans les salles d’examens, les élèves avaient en effet accès à ce sujet depuis janvier, de surcroit avec le corrigé. Des centaines de candidats ont alors bombardé la page du concours de plaintes telles que : « La synthèse de dossier est une épreuve nouvelle. Il n’y avait qu’un sujet disponible pour nous entraîner, et on tombe dessus ! Certains ont eu l’idée de consulter le corrigé sur leur portable en allant aux toilettes. » ou encore « Je l’avais révisé il y a un mois, d’autres la veille… A mon avis la seule solution est d’annuler l’épreuve. »
Pour une fois, la contestation autour de ce concours ne repose pas vraiment sur la « rupture d’égalité » entre les candidats. Mais plutôt sur le fait que l’exercice se transforme en récitation de corrigé.
Mardi, les organisateurs ont finalement décidé de ne pas annuler l’épreuve contestée. Ils ont envoyé un nouveau message aux candidats pour les prévenir : « Ecricome constate que le fait de proposer un sujet publié auparavant n’est pas préjudiciable aux candidats. En effet, ce sujet était publiquement et librement accessible sans restriction, sur le site des annales Ecricome par l’ensemble des candidats avant l’épreuve, le principe d’égalité entre les candidats n’est donc pas remis en cause. »
Une décision qui n’est pas au goût de tous, comme un des étudiants ayant passé le concours qui déclare que : « de l’organisation à la conception du sujet, le concours fait totalement preuve d’amateurisme. Le sujet était donné en annale et comporté des fautes d’orthographe, les surveillants laissaient les étudiants tricher librement, les temps réglementaires n’étaient pas respectés. Quand on sait qu’on a payé 390€ en moyenne, il y a de quoi s’indigner »
Un choix qui ne fait pas l’unanimité certes, mais certains y trouvent leurs comptes, comme ceux ayant potassé le sujet à fond, où ceux bénéficiant d’une connexion internet correct avec leurs smartphones pour se rendre sur le site du corrigé !
Un concours qui fait finalement plus appel à la capacité de mémorisation du candidat, qu’à la véritable réflexion.
