Il y a 92 ans naissait Charles Bukowski, un des plus grands écrivains américains du XXie siècle. Roads Magazine tenait à lui rendre hommage. Auteur de romans, de poésie, il participa aussi à de nombreux projets de journaux dit « underground » avec plus ou moins de succès. Ses œuvres les plus poignantes ont été sans conteste ses recueils de nouvelles, notamment Journal d’un vieux dégueulasse en 1969, Au Sud de nulle part en 1973 et son joyaux littéraire en 1972, le génial recueil Les Contes de la folie ordinaire. Ce dernier restera sans doute comme son œuvre principale qui a marqué toute une génération. On peut considérer dans son style de vie entre autre, Charles Bukowski à Serge Gainsbourg. Tous les deux sont des vraies « gueules cassées », des hommes à femmes aussi et ils cultivent un art de la biture. À 25 ans, Bukowski est déjà considéré comme un ivrogne pervers obsédé par les femmes et instable mentalement ! Ses rencontres professionnelles ou amoureuses sont le plus souvent éthyliques… Malgré sa réputation chaotique, il arrive à trouver des éditeurs courageux pour ses poèmes, il commence la rédaction de ses romans quasiment autobiographiques. Des romans qui parlent de la misère qu’il vit, de l’errance sentimentale dont il souffre, des emplois indignes qu’il est obligé de prendre pour s’acheter le plus souvent une bouteille de bourbon ou pour racheter sa machine à écrire. Prêtée sur gage pour se fournir en l’alcool, comme souvent. Sa vie se résume à la quête de chambres d’hôtels miteux à travers les Etats-Unis pour noyer son malheur dans la bière, le vin ou le whisky. Ce sera la toile de fond de la plupart de ses romans. Malgré tout, il s’intéresse toujours à la littérature. La Beat Generation (dont il refuse l’affiliation), Ernest Hemingway mais aussi des écrivains européens et pas n’importe lesquels : Louis-Ferdinand Céline, Albert Camus ou encore Dostoïevski. Le succès arrive dans les années 70 avec Le Postier en 1971 où il raconte ses trois ans à la poste. Le Journal d’un vieux dégueulasse, une fois traduit, traverse l’Atlantique et connaît un vif succès en Allemagne et en France. En 1977, il fait une apparition mémorable dans l’émission de Bernard Pivot sur Antenne 2. Il boit trois bouteilles de blanc au goulot en direct sur le plateau. Complètement ivre, il quitte le studio et finit par se faire jeter dehors après avoir menacé un agent de sécurité avec un couteau. Juste « pour rire » selon lui. Cet épisode le rend encore plus populaire ! Les Contes de la folie ordinaire sont adaptés au cinéma en 1985. Charles Bukowski écrit quelques derniers poèmes dans sa résidence californienne mais il dépense la plupart de ses royalties sur les champs de courses. Il meurt finalement d’une leucémie en 1994 à l’âge de 74 ans, on se demande d’ailleurs comment a-t’il fait pour tenir jusque là… Le personnage sera décidément atypique jusque dans la mort puisqu’il fait inscrire sur sa tombe l’épitaphe suivant : « Don’t Try », il redoutait qu’un ivrogne vienne pisser sur sa tombe… Voici quelques citations : “Un être libre, c’est rare, mais tu le repères tout de suite, d’abord parce que tu te sens bien, très bien quand tu es avec lui.” “les femmes raffolent des imposteurs parce qu’ils savent embellir la réalité.” “Financièrement parlant, il valait manifestement mieux avoir une chatte qu’une queue.” “Les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes.” “Je hais l’amour plus que je n’aime la haine” Partager :Tweet Laisser un commentaire Annuler la réponse Votre adresse e-mail ne sera pas publié.CommentaireNom* Email* Site Web Oui, ajoutez moi à votre liste de diffusion. Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par email.