Dopage: Armstrong était chargé comme un missile

Raffael Enault 18/01/2013 0

Invité chez Oprah Winfrey, l’ancien septuple champion du Tour de France , le cycliste Lance Armstrong, a avoué avoir été chargé comme un missile à l’époque de ses grandes victoires.

 Dopage: Armstrong était chargé comme un missile

À la question « vous êtes vous dopé?, » Armstrong a répondu « oui ». Directement, l’animatrice n’y va pas avec le dos de la cuillère. Oprah n’a pas peur d’Armstrong, elle est plus riche et plus connue que lui. «Avez-vous utilisé des produits interdits pour améliorer vos performances? De l’EPO? De la testostérone? Avez-vous été transfusé?» Oui. Oui. Oui. Oui. Oui, a répondu à chaque fois le Texan supersonique. De tels aveux étaient inattendus tant Armstrong avaient menti dans le passé à ce sujet. «Je vois cette situation comme un gros mensonge que j’ai répété de nombreuses fois», a-t-il estimé.

Le décor austère et neutre choisi par la production et l’ex cycliste suggère volontairement une ambiance bucolique, comme si le champs de bataille avait été préparé avant. À l’américaine, il y a rarement de la place pour le hasard. Selon lui, c’est «impossible de remporter sept fois d’affilée le Tour de France sans se doper.» Armstrong confesse également avoir commencé à se charger à l’époque des Boys Band, «au milieu des années 90.»

Même si le gars est un expert de la communication, il a semblé avoir du mal a caché sa nervosité extrême. Certainement fatigué par des mois de combat avec la presse et les institutions du cyclisme, Armostrong s’est même assis même sur sa fierté: «oui, j’étais un tyran: «mon cocktail c’était l’EPO, les transfusions et la testostérone » plus «la cortisone et les hormones de croissance.» Forcement, avec un mélange comme ça, il est facile d’imaginer que même âne aurait pu gagner une course hippique.

Et puis, pendant toutes ces années, lui n’avait pas l’impression de se doper puisuqe tous les autres (ou presque) le faisaient aussi:«J’étais un tricheur et je le savais. Je n’ai pas inventé cette culture mais je n’ai pas essayé de changer cette culture. C’est mon erreur. Se doper faisait partie du boulot. C’était mon point de vue et c’est moi qui ai pris les décisions. Au début de ma carrière il y avait de la cortisone et ensuite la génération de l’EPO a commencé (…) dans les années 90. Cela fait peur…»

Mais sans victoire, le sport n’est rien; il n’a même pas de raison d’être. «La victoire était une chose très importante et elle expliquait le recours au dopage quitte à apparaître arrogant.» D’après les déclarations du pédaleur le plus féroce des temps modernes, la prise de produits dopants s’effectuait hors compétition, ce qui permettait d’arriver «propre» lors des courses. Et «les tests n’étaient quasiment jamais effectués en dehors des périodes de compétition.» À ce sujet, l’Agence américaine antidopage (Usada) dans son épais dossier (1000 pages) a qualifié de «programme de dopage le plus sophistiqué, professionnalisé et fructueux de l’histoire du sport» la cure de vitamines d’Armstrong.

Histoire de sauver les meubles, le Texan hormoné a expliqué ne pas avoir été dopé pendant le Tours de France 2009 (qu’il terminé à la 3e place sur les Champs-Élysées) et 2010. «La dernière fois que j’ai franchi la ligne, c’était en 2005 (date de son 7e et dernier sacre sur la Grande Boucle).» «Si je n’avais pas repris la compétition (en 2009), nous ne serions pas assis là». Pour lui, pas de doute, le fait que Floyd Landis l’ai balancé en 2010 est à l’origine de tous ses problèmes. Disons qu’il l’a un peu mauvaise contre le petit Floyd… Bref, c’était Lance Armstrong…

Les aveux du poney de course:

L’excuse digne de la maternelle: « Oui, mais si les autres l’ont fait, moi aussi je pouvais le faire. »

Les secrets de la potion magique

 

Une génération de camés:

Mais Armstrong, c’est un bonhomme, alors les excuses, il laisse ça pour les pédés.

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