Une remarquable saisie douanière s’est déroulée avec succès dans la région de Milan, en Italie. Plus de 15 millions de produits chinois jugés dangereux ou non-règlementaires ont été interceptés. Une illustration de plus de la problématique des produits manufacturés chinois qui sont exportés vers l’Europe.
Plus de cents policiers des brigades des douanes et financières de la police italienne ont été mobilisés pendant 48h pour mettre sous séquestre les différentes marchandises. Baptisée « Tête Brulée », l’opération a été qualifiée de «dur revers pour le Made in China» par les autorités. «Pour donner une idée de l’ampleur de la saisie il suffit de penser que le stockage des marchandises occupait une superficie grande comme 20 terrains de football», a expliqué la police dans un communiqué. Les produits couraient sur «environ 41 km» d’étagères dans plus de 100 entrepôts d’une dizaine de mètres de hauteur.
Quatre Chinois font l’objet de poursuites administratives pour des infractions au code des consommateurs et pénales pour «l’introduction sur le marché de produits dangereux» et «la vente de produits industriels sous des labels trompeurs» après la descente dans le dépôt situé à Lacchiarella, dans la banlieue de Milan. Cette prise représente quasiment un semestre de saisie par les autorités italiennes qui ont mis sous séquestre sur l’ensemble de l’année 2012, un total de 38,4 millions de produits et articles dangereux. Ce phénomène déplorable est endémique dans toute l’Union Européenne, en France, le Havre fait régulièrement des opérations de douanes fructueuses. Il y a quelques jours, 1,2 million de sachets d’aspirine chinoise de contrefaçon ont été découverts sur le premier port de conteneurs français.
Que fait Bruxelles pour lutter contre ce fléau ?
La police a remonté la chaine de distribution en filant les camions qui déchargeaient leur marchandise aux quatre coins de l’Italie. Les douaniers ont trouvé des câbles électriques, ampoules, tondeuses à cheveux, etc… Les risques sont énormes pour tous les foyers qui pourraient s’équiper avec ces produits électriques qui peuvent provoquer des courts-cuits, donc des incendies et des blessés à la clé.
La dangerosité des produits chinois, contrefait ou pas n’est plus à prouver. Le consommateur européen peut acheter des marchandises chez des enseignes réputées sans être l’abri de ces produits chinois dangereux. Les marques Etam ou Conforama ont été contraintes de dédommager des clients touchés par des maladies de peau et autres allergies qu’on provoqué ces produits fabriqués en Chine.
Concurrence déloyale au regard des coûts de production, « dumping » économique, conditions de travail déplorables des ouvriers chinois, contrefaçons, malfaçons, produits dangereux et allergènes, denrées alimentaires nocives ou encore faux médicaments, le commerce de produits manufacturés « Made in China » est un fléau à bien des niveaux pour l’Europe. Les consommateurs héritent des dérives de la politique et du modèle économique chinois : un marché dérégulé, où tout est permis et surtout le pire.
Seule Bruxelles peut mettre en place des traités qui favoriseraient l’industrie européenne pour se passer de l’industrie chinoise. Une solution qu’il faudrait sérieusement envisager. Le changement, c’était maintenant nan ?
