La cigarettes électronique est un petit gadget qui devrait normalement pouvoir aider à arrêter de fumer. Mais elle devrait, dans un avenir proche, faire l’objet d’un encadrement plus strict. La raison ? Les recommandations d’experts publiées aujourd’hui mardi 28 et. En effet son efficacité pour arrêter de fumer ou encore sa nocivité divisent encore les tabacologues.
Bientôt interdite dans les lieux publics ?
Les experts recommandent que l’utilisation de la cigarette électronique soit soumise aux mêmes restrictions que celle du tabac : elle devrait donc être « interdite dans les endroits où il est interdit de fumer », selon le rapport. Le pneumologue souligne également que l’utilisation de la forme liquide est « un moyen propre de prendre de la nicotine » surtout pour les gros fumeurs. En 2008, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait estimé que ces cigarettes ne pouvaient pas être considérées comme une thérapie légitime permettant d’aider les fumeurs à cesser de fumer. Elles sont interdites dans plusieurs pays, dont la Turquie, le Brésil, l’Argentine et Singapour.
Néanmoins, en France, ce n’est pas moins de 500 000 personnes qui s’y sont mis. La cigarettes électronique semble être une alternative séduisante à la véritable cigarette, car elle reste meilleure pour la santé. Mais le mieux est du bien, c’est bien connu. Le mal doit être endiguer bien avant de devoir penser à arrêter de fumer, c’est-à-dire auprès des jeunes qui achètent leur premier paquet.
Déjà, depuis 2009, il faut avoir au moins 18 ans pour pouvoir acheter des cigarettes. Mais cette loi n’a de valeur que si elle s’applique. Et ca serait se voiler la face que de prétendre que les buralistes vérifient la carte d’identité de chaque jeunes avant de vendre un paquet de Marlboro ….
Ensuite, forcément, il y a le moyen financier, frapper fort le porte monnaie pour éviter que les jeunes enchaînent après leurs premières cigarettes. On se rappelle de la hausse de 2003 de 40% où 1 million de français avaient arrêtés de fumer.
Enfin, dégoûter les gens avec des photos on ne peut plus appétissantes sur les paquets. Mais qui à déjà vu, honnêtement, une personne jeter son paquet de clope après avoir vu ça :
Quoiqu’il en soit, en ce qui concerne la cigarette électronique, on peut se demander en quoi « vapoter » dans les lieux publics pourrait poser problème ? En effet, la elle ne dégage aucune odeur, et dégage uniquement de la vapeur. En outre, les tabacologues mettent en garde contre les conséquences du geste. »Ça donne une image positive de l’acte de fumer et cet acte de fumer positif va être repris par les plus jeunes. Ça va les inciter à goûter à la nicotine sous une forme différente mais non anodine », s’inquiète le docteur Patrick Dupont, médecin au centre d’addictologie de l’Hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne). Selon une étude récente faite à Paris, 64% des jeunes de 12 à 14 ans qui avaient essayé l’e-cigarette n’avaient encore jamais fumé auparavant, souligne le rapport.
Beaucoup de bruit pour rien ?
Il faut savoir que de toute façon, entre 2000 et 2010, le prix du paquet de cigarettes a plus que doublé. Pourtant, toujours selon le rapport, « la consommation de tabac se retrouve en 2010 à peu près au même niveau qu’en 2000″. Et le nombre de fumeurs a même augmenté entre 2005 et 2010. Ils sont 13.4 millions aujourd’hui. Preuve que les solutions mises en place depuis des années n’ont rien données. Et pas sur que la réglementation de la cigarette électronique y change quelque chose.
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