La pollution en Chine devient un tel problème que les autorités n’arrivent plus à cacher à la population. Le ministère chinois de l’Environnement vient de reconnaître pour la première fois l’existence des « villages du cancer ».
La révolution industrielle de la République populaire de Chine s’est faite au détriment de la force industrielle européenne et américaine. Le pays a accueilli a bras ouvert les usines les plus polluantes de l’économie mondiale, ce qui a permis au passage à l’Union Européenne de baisser son « empreinte carbone ». Depuis plusieurs années, de nombreuses ONG tentent de dénoncer les effets dévastateurs de la pollution chimique et atmosphérique dans les villages-dortoirs de certaines usines. De nombreux rapports font état d’un nombre de cancers plus élevé que la moyenne dans certaines régions particulièrement polluées du pays.
« Des matières chimiques toxiques et nocives ont provoqué de nombreuses situations d’urgence pour l’eau et l’atmosphère… et certains endroits comptent même des ‘villages du cancer’ », reconnaît le ministère de l’Environnement dans un rapport publié en début de semaine.
En trente-ans, la politique libérale chinoise à permis aux industriels de produire sans tenir compte d’aucune norme environnementale. Le gouvernement chinois utilise pour la première fois le terme »villages du cancer » ainsi que l’utilisation « des produits chimiques toxiques et nocifs » qui « mettent potentiellement en danger la santé humaine et l’environnement sur le long terme » et généralement interdits dans les pays développés.