Omar Bongo: une villa et des biens mal acquis

Raffael Enault 14/02/2013 0

Une villa niçoise susceptible d’appartenir à la famille de l’ancien président du Gabon, Omar Bongo, a été perquisitionnée par des enquêteurs de l’office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).

La légendaire Françafrique refait parler d’elle. Quatre ans après la mort de l’ancien homme fort de Libreville, il semblerait que ses héritiers soient dans le viseur de la justice Française, car Bongo aurait transmis un patrimoine immobilier exceptionnel à sa descendance. Des biens si exceptionnels que des ONG internationales se sont penchées sur le cas de la plus fameuse famille Congolaise. Selon certains, l’ancien président aurait pillé les caisses de son pays, l’un des plus pauvres d’Afrique, pour acquérir ce patrimoine. La justice Française devra donc réouvrir « le dossier Bongo » pour déterminer l’origine de cet héritage empoisonné.

En 2007, l’association Transparency avait déposé une plainte contre Omar Bongo et ses homologues de Guinée équatoriale, Théodore Obiang, et du Congo, Sassou Nguesso, auprès de la cour d’appel de Paris, qui avait d’abord jugé cette requête irrecevable.

La famille Bongo aurait, à elle seule, près de 39 adresses en France, dont une dizaine de résidences situées sur la Côte d’Azur. À l’époque l’association Sherpa avait estimé à plus de 21 millions d’euros le patrimoine de l’ex président Gabonais. Seulement, l’estimation avait oublié d’inclure les deux villas découvertes récemment. «  C’est plutôt une bonne nouvelle », a déclaré Maud Perdriel-Vaissière de l’association Sherpa. « Cela démontre que l’enquête se poursuit et qu’elle permet de découvrir de nouveaux éléments. »

La justice française enquête depuis trois ans au sujet du détournement de fonds publics africains. Après avis de la Cour de cassation, les investigations sur les « biens mal acquis » avaient en effet été relancées en 2010. L’année dernières, les investigations avaient permis de réaliser quelques saisies importantes à Paris, notamment celle de grosses cylindrées qui appartenaient au fils du président de Guinée équatoriale. «  2012 aura été l’année Obiang, il se pourrait bien que 2 013 soit celle du clan Bongo ! » a résumé Me William Bourdon, l’avocat des ONG.

Triste fin pour la famille de l’homme qui avait fait de la Françafrique sous la Vème République une véritable institution….

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